mardi 5 août 2014

1ère étape de la Transquadra

Résultats sur le site de la Transquadra

Les Daniel's au départ de St Nazaire (Fêtes de Bayonne obligent !!)

Départ donné de St Nazaire le 27 juillet à 17H40, nous atteignons Madère 5j et 17H plus tard, le samedi matin 2 août. 
L'objectif était de mener "Marylou" le plus rapidement possible à bon port et en bon état (2 dématages se sont produits) avec des spis préservés pour la deuxième étape. 
D'un point de vue météo, une descente effectuée principalement au portant (bordure N-E anticyclonique) avec pour difficulté, "une patate chaude" de 40 nds à négocier au large du Finistère durant une nuit entière.


60 concurrents inscrits dans la catégorie "double" prennent donc le départ dans le chenal de St Nazaire par 10 nds de vent moyen du NW. Départ à l'anglaise, la ligne de départ favorise le coté "comité de course" de 40°!! Résultat, des collisions mineures se produisent ce qui sera notre cas. 


"Marylou" à la poursuite du JPK 10.80 de Kelbert/Perroud

Nous passons la dernière "porte" de sortie du chenal en 3ème position en temps réel derrière les 2 JPK 10.80, avant d'attaquer le grand large au bon plein. Le spi asymétrique sera hissé dans la nuit dès que l'angle par rapport au vent deviendra favorable et débuteront alors les longues glissades entre 9 et 11 nds.
Nous nous bagarrerons ainsi avec les 2 JPK 10.80 et les 2 Sun Fast 3600 (le plus souvent pointés en 5 ème position en temps réel et parfois en tête en temps compensé)  jusqu'à l'approche du cap Finistère .





Ce cap, délicat à gérer, doit être approché de prés (2 à 3 MN) par ces conditions de vent de NE (accélération et adonnante du vent  par compression due au relief).
Une fois le cap passé, deux stratégies s'offrent alors à nous:
- descendre sur la route directe dans du 40 nds génois tangonné au vent et GV 1 ris
- se décaler légèrement au sud de la "patate chaude" et ne subir que du 30 à 35 nds sous spi lourd 1 ris et GV 1 ris afin de préserver en bon marin le matériel et les hommes (promesse faite à nos chères épouses avant le départ). Ce sera notre choix qui s'avèrera finalement être non payant.

Mais au delà du fait de rallonger légèrement notre route par le sud (5èmes au Finistère et 6èmes en sortie de cette zone ventée), c'est surtout d'une part, l'épuisement extreme au petit matin qui a nécessité un temps de récupération de quelques heures (foc tangonné au vent avant de remettre du spi max) qui nous été fatal (nous passons alors de la 6ème place à la 11ème en temps réel) et d'autre part notre position sud moins ventée quand les conditions redeviennent maniables.
Il a fallu barrer (barre à roue!!) toute une nuit dans du 30-33 nds sous spi lourd 1 ris en capelage et GV 1 ris, "Marylou" dévallant des tobogans de vagues à des vitesses jamais atteintes, dans une nuit noire (pas de lune), manquant à deux reprises d'enfourner. 4 départs au lof et un départ à l'abattée récupéré de justesse se soldant par un cocotier dans l'étai à 6 H du matin, nous jetons alors l'éponge totalement épuisés, récupérons le spi et tangonnons le génois lourd pour quelques heures de récupération.
La première stratégie évoquée (celle adoptée d'ailleurs par le vainqueur de l'étape, le JPK 10.80 de JP Kelbert et Hervé Perroud ) aurait été beaucoup plus économe en énergie durant la nuit d'une part, permettant de relancer immédiatement au petit matin, et d'autre part stratégiquement plus positionnée au nord donc plus ventée une fois les conditions redevenues plus maniables.


Daniel au guidon entre Porto Santo et Madère


Nous remonterons alors progressivement par la suite au classement pour terminer à la 8ème place en temps réel et 13 èmes en temps compensé, "Marylou" étant la seule unité de croisière (certes optimisée) parmi les 28 premiers d'une flotille de JPK 10.10 et 10.80, Sun Fast 3200 et 3600, A31 et A35 taillés sur mesure pour ce type d'épreuve.


Madère en vue

En conclusion, quelque peu déçus (nous envisagions une place en compensée dans les 5 premiers), nous nous en tirons sans dégâts et prèts à en découdre pour la 2ème étape!!


 "Marylou" à la Marina de Quinta do Lorde de Madère